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On le sait peu mais l'alimentation du chat est en lien direct avec son comportement et
peut même avoir une incidence parfois dramatique sur son comportement. Pourquoi ? Déjà parce que dans la nature, le chat passe une bonne partie de ses moments éveillés à rechercher de quoi manger. Et nos chats ont en fait toujours cette nature de chasseur et les besoins d'activité correspondants profondément ancrés en eux. Même s'ils vivent à 100% en intérieur, ou qu'ils restent juste parfois enfermés par moments dans l'habitation sans pouvoir sortir librement. Donc très logiquement,
le temps normalement passé à la chasse reste forcément inoccupé si on leur donne à manger sans qu'ils n'aient besoin d'être actifs pour obtenir leur nourriture. Comme on dit pour l'humain, l'oisiveté est la mère de tous les vices. Eh bien c'est un peu pareil pour le chat : s'il n'est pas suffisamment occupé et stimulé,
il s'ennuie, il est anxieux, voire dépressif, et tout cela est un terrain parfait pour le développement de
troubles du comportement. C'est un
1er lien entre alimentation et comportement, mais ce n'est pas le seul.
Car ce que l'on donne à manger au chat, la
quantité tout comme la
qualité, mais également
COMMENT on lui donne à manger sont également des facteurs potentiellement
à l'origine de problèmes de comportement.
Certaines de nos erreurs concernant l'alimentation de nos chats peuvent en fait très largement contribuer au
développement de comportements agressifs, aux
réveils durant la nuit ou tôt le matin, au développement de
troubles obsessionnels compulsifs ou d'activités de substitution. Le chat devient
boulimique par exemple, tout simplement pour compenser son ennui. Mais cela mène aussi à toute forme de troubles du comportement, puisqu'ils sont générés majoritairement par l'
anxiété, anxiété qui peut donc être liée plus ou moins directement à nos erreurs concernant l'alimentation de nos chats, comme nous venons de le voir. Voyons tout cela de plus près.
Pour commencer, il faut savoir que le chat est un
carnivore strict, que c'est un grignoteur, et qu'il dispose d'un
estomac de taille réduite. Le fait que le chat soit un carnivore strict implique que nous devons donc notamment veiller à ce que son alimentation contienne suffisamment de
protéines. Car c'est ce qui compose le repas du chat depuis des millénaires et c'est donc en fait ce dont son corps a besoin pour fonctionner correctement. Les études sont encore relativement limitées à ce sujet, mais on considère généralement qu'un taux
30-35 % de protéines est le minimum, voire chez certains observateurs jusqu'à 45%. On veille aussi à
limiter les glucides, car les chats ont une aptitude réduite à digérer ces nutriments en grandes quantités. Attention, les fabricants n'indiquent pas tous le taux de glucides, choisissez donc des aliments majoritairement composés de viandes et poissons et évitez urgemment tout ce qui contient plus de céréales ou de légumineuses que de protéines animales. Ne l'oubliez pas, le système digestif du chat est conçu pour assimiler des petites proies, souris, oiseaux, etc, donc principalement des aliments composés de protéines et de graisses.
De plus, la taille réduite de l'estomac du chat définit son
comportement de grignoteur : il doit donc impérativement manger régulièrement, tout au long de la journée et de la nuit, mais en
petites quantités. Vous comprenez alors que le fait de
rationner un chat n'est pas adapté à sa vraie nature. Comment vous êtes vous, quand vous avez faim ? De super bonne humeur ? Pas vraiment hein ? Eh bien le chat non plus. Pour être bien dans ses pattes, un chat doit donc en fait avoir à manger à volonté H24. Oubliez les dosages indiqués sur les sachets de croquettes, cela ne correspond pas aux besoins réels du chat.
Parce que
rationner le chat, c'est en fait le frustrer, le rendre anxieux, c'est créer un cercle vicieux dans lequel il développe une
obnubilation pour la nourriture. Et l'anxiété provoquée par le rationnement provoque un
stress chronique chez notre chat, ce qui implique très souvent l'
apparition de problèmes de santé, en plus des
problèmes de comportement probables.
Et quand on rationne le chat, son métabolisme s'adapte à cette privation de nourriture par rapport à ses besoins et stocke donc plus que de raison. Et le résultats, c'est que le chat grossit alors qu'il est rationné. Étonnant, non ?
Je pondère juste le fait de donner à manger à volonté pour les chats malades ou très très obèses, qui devront respecter l'alimentation proposée par le vétérinaire pour ne pas mettre d'avantage leur santé en danger. Mais pour tout les autres, l'alimentation à volonté est donc un excellent moyen de leur assurer un équilibre émotionnel correct, au moins pour ce qui concerne la nourriture. Rassurez-vous, un chat bien dans ses pattes se rationne naturellement.
Alors s'il est boulimique après quelques semaines d'adaptation à l'alimentation à volonté, c'est qu'il y a un problème, soit médical, soit comportemental. Par exemple parce que
le chat s'ennuie et qu'il compense en mangeant, ou bien qu'il n'est pas bien dans ses pattes de façon plus générale. Mais tout cela se règle lorsque l'on dispose des bonnes informations, ce n'est pas inéluctable.
Pour ce qui concerne le mode de distribution de l'alimentation, la plus efficace des stimulations du chat qui ne sort pas du tout ou pas de manière autonome c'est la
gamelle interactive, de façon à ce qu'il puisse "travailler", être actif, pour obtenir ses croquettes. De même qu'un
tapis d'occupation pour la pâtée. Ces 2 dispositifs de nourrissage, disponibles à prix abordables je le précise, permettent donc de générer de l'activité sans rien faire. Et même si ce n'est pas toujours suffisant pour compenser l'ensemble des besoins d'activité du chat d'intérieur, c'est un atout de taille pour l'occuper un minimum et ainsi participer à éviter l'ennui.
Et le principe est aussi très efficace pour le chat un peu rond voire même un peu obèse, car
on va pouvoir le faire perdre du poids non pas en le rationnant, mais en le faisant se dépenser plus et en gérant son anxiété dans le même temps.
Ces chats nécessitent des mesures complémentaires à mettre en place en parallèle pour générer de l'activité, mais rassurez-vous, généralement rien d'extraordinaire ou de compliqué. Je vous donne des informations à ce sujet en toute fin d'article.
Pour finir, on choisit idéalement une
alimentation dite bi-nutrition ou
ration mixte : pâtée et croquettes, pas juste l'un ou l'autre. C'est un
atout de taille tant physiologique que psychologique, car dans la nature, le chat ne mange pas que des souris ou que des oiseaux, etc. C'est donc un aspect à prendre également en compte.
Si vous souhaitez en apprendre encore plus sur le chat et son comportement, si vous voulez trouver des solutions pour générer de l'activité chez le chat, je vous offre mon manuel PDF exclusif "
30 idées pour occuper le chat". Vous y trouverez de nombreuses suggestions de stimulations, les grandes lignes du bien-être du chat, tout comme des activités concrètes pour éviter qu'il ne s'ennuie.